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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 16:18

Un journaliste de la Radio télévision fraternité, du diocèse de Mbuji-Mayi, dans le Kasaï-Oriental, affirme avoir reçu vendredi 3 janvier des SMS anonymes le menaçant de mort, après qu’il a animé un débat sur les multiples insurrections du 30 décembre dernier dans plusieurs villes congolaises. Un de ses invités a été interpellé jeudi 2 janvier au sortir de cette émission par l’Agence de renseignement (ANR). Depuis ces menaces, le journaliste Jean- Michel Kabangu Mpanya vit dans la clandestinité.

Le directeur de la Radio tlévision fraternité, Donat Muamba Mudila Mpiku, dénonce ces intimidations. Il appelle les autorités et les ONG de défense des droits de l’homme à intervenir pour faire cesser ces menaces.

«Le journaliste avait jugé bon de parler des événements survenus à Kinshasa, à Kolwezi, à Kindu, et à Lubumbashi le 30 décembre. C’est un sujet d’actualité. Le PPRD était là, l’UDPS était là, comme opposition, et un analyste était là, et le débat était contradictoire pendant une heure quarante minutes. Le journaliste a fait correctement son travail», a-t-il expliqué.

Donat Muamba affirme par ailleurs que l’autorité de régulation des médias, le CSAC, a auditionné la même émission et n’a rien trouvé à reprocher au journaliste.

«Que les menaces nous parviennent à travers un téléphone portable, nous disons non, et nous en appelons à l’intervention des ONG des droits de l’homme, Jed, la Monusco, les autorités politiques et administratives, la police, l’armée. Je les prends à témoin parce que mon journaliste est en danger. Il subit des menaces et il ne sait plus exercer librement son métier», a-t-il expliqué.

Des insurgés avaient attaqué le 30 décembre dernier plusieurs sites dans le pays, dont la Radio télévision nationale congolaise (RTNC), l’aéroport international de Ndjili et le camp militaire Tshatshi à Kinshasa.

D’autres sites du pays avaient aussi été attaqués avant que le gouvernement ne reprenne le contrôle de la situation.

Plus d’une centaine de personnes, en majorité des insurgés, ont trouvé la mort dans ces attaques.

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 19:45

Le 15 novembre 2013, le gouvernement de la République démocratique du Congo a lancé l’« Opération Likofi », une opération de police visant à mettre fin aux crimes perpétrés par les membres de gangs criminels organisés appelés les « kulunas ». Les kulunas avaient été responsables d’une vague de vols à main armée et d’autres actes criminels graves dans la capitale du pays, Kinshasa, depuis 2006. Ils étaient connus pour leur recours à des machettes, des tessons de bouteilles ou des couteaux pour menacer et parfois agresser des personnes afin de leur extorquer de l’argent, des bijoux, des téléphones portables et d’autres objets de valeur. Des leaders politiques ont également utilisé des kulunas pour les protéger ou pour intimider leurs opposants en périodes électorales.

Suite à un engagement public de la part du président de la RD Congo, Joseph Kabila, en octobre 2013, de mettre fin à la criminalité des gangs à Kinshasa, la police a entrepris l’Opération Likofi. (Likofi signifie « coup de poing » en lingala, l’une des langues nationales de la RD Congo.) L’opération qui s’est étalée sur trois mois, entre novembre 2013 et février 2014, a été menée avec peu de respect pour l’État de droit. Les policiers qui y ont participé ont souvent agi de façon illégale et brutale, tuant au moins 51 jeunes hommes et adolescents et en soumettant 33 autres à des disparitions forcées.

L’Opération Likofi a contribué au climat d’angoisse à Kinshasa. Lors de raids à travers la ville, des policiers en uniforme, le visage dissimulé par des cagoules noires, ont traîné sous la menace des armes des kulunas présumés hors de chez eux, la nuit, sans mandats d’arrêt. Dans de nombreux cas, la police a abattu les jeunes non armés à l’extérieur de leurs domiciles, souvent devant des membres de la famille et des voisins. D'autres ont été arrêtés et exécutés dans les marchés ouverts où ils dormaient ou travaillaient, ou bien sur des terrains à proximité ou dans des espaces isolés. Cinq de ceux qui ont été assassinés au cours de l’Opération Likofi avaient entre quatorze et dix-sept ans. Beaucoup d’autres ont été emmenés dans des lieux inconnus et ont été victimes de disparitions forcées.

Ce rapport documente les exactions commises par les policiers qui ont participé à l’Opération Likofi, notamment des exécutions extrajudiciaires et des disparitions forcées, ainsi que des menaces contre les membres des familles et d’autres témoins des exactions. Le rapport est basé sur des entretiens menés à Kinshasa entre novembre 2013 et novembre 2014 avec 107 personnes – des témoins d’exactions, des membres des familles de personnes assassinées et de victimes de disparitions forcées, des policiers qui ont participé à l’Opération Likofi et d’autres policiers basés à Kinshasa, des responsables gouvernementaux et des membres du parlement, des défenseurs des droits humains, ainsi que des travailleurs sociaux travaillant avec des enfants de la rue et d’autres enfants et jeunes adultes vulnérables à Kinshasa. Le nombre réel de victimes d’exécutions extrajudiciaires et de disparitions forcées commises au cours de l’Opération Likofi est probablement supérieur aux 51 exécutions extrajudiciaires et 33 disparitions forcées documentées par Human Rights Watch.

Au cours de cette opération, les descentes de police ont été généralisées et de nombreux individus pris pour cible n’avaient rien à voir avec les kulunas. Certains étaient des enfants de la rue, alors que d’autres étaient des jeunes faussement accusés par leurs voisins en raison de litiges sans aucun lien avec les kulunas. Certains se trouvaient simplement au mauvais endroit, au mauvais moment. Dans tous les cas examinés par Human Rights Watch, les personnes assassinées ne présentaient pas de menace mortelle imminente qui aurait justifié l’utilisation de la force létale par la police.

Au début, la police semblait utiliser ses tactiques brutales comme avertissement pour les autres. De nombreuses victimes ont été battues et humiliées en public par la police avant d’être assassinées, et dans certains cas elles ont été menottées et ont eu les yeux bandés. Quand la police exécutait un suspect, elle appelait parfois ensuite les gens à venir voir le corps. Dans plusieurs cas, les policiers laissaient le corps dans la rue, peut-être pour effrayer les autres, et ne le récupéraient que plus tard pour le transférer aux morgues de la ville.

La mère d’une victime – un jeune homme qui vendait des accessoires vestimentaires dans l’un des marchés principaux de Kinshasa – a expliqué à Human Rights Watch qu’après que la police ait ligoté et abattu son fils de tirs à la poitrine et dans les hanches, un policier a crié aux passants dans la rue : « Venez voir, nous avons tué un kuluna qui vous a fait souffrir ! » Elle a ajouté qu’ils avaient ensuite mis son corps dans le pick-up de la police et avaient démarré.

Quand les Nations Unies (ONU) et des organisations locales de défense des droits humains ont publiquement exprimé leurs inquiétudes, les policiers ont changé leurs tactiques : au lieu d’exécuter leurs suspects en public, ils ont emmené ceux qu’ils arrêtaient dans un camp de la police ou vers un lieu inconnu. Selon des policiers qui ont participé à l’Opération Likofi et avec qui Human Rights Watch a pu s’entretenir, et selon un rapport confidentiel rédigé par un gouvernement étranger, certains des kulunas présumés qui avaient été enlevés par la police ont été ensuite assassinés clandestinement et leurs corps jetés dans le fleuve Congo.

 

Les policiers impliqués dans l’Opération Likofi firent de grands efforts pour dissimuler leurs crimes. Ils ont prévenu les membres des familles et les témoins qu’ils ne devaient pas parler de ce qui s’était passé, leur ont refusé l’accès aux corps de leurs proches et les ont empêchés d’organiser des funérailles. Des journalistes congolais ont été menacés lorsqu’ils ont essayé de documenter ou de diffuser des informations sur les meurtres commis dans le cadre de l’Opération Likofi. Les policiers ont dit aux médecins de ne pas soigner les kulunas présumés qui avaient été blessés au cours de l’opération de police, et des responsables gouvernementaux ont ordonné aux employés de la morgue de ne parler à personne des corps s’accumulant à la morgue car cela relevait d’une « affaire gouvernementale confidentielle ». Un magistrat militaire qui souhaitait ouvrir une enquête judiciaire sur un colonel de la police suspecté d’avoir abattu un kuluna présumé détenu pendant l’Opération Likofi a reçu oralement des instructions de la part d’un responsable gouvernemental pour qu’il « ferme les yeux » et ne donne pas suite à l’affaire.

Le commandement de l’Opération Likofi alternait officiellement entre le Général Célestin Kanyama et le Général Ngoy Sengelwa. Le Général Kanyama était le commandant chef de police pour le district de Lukunga à Kinshasa avant sa promotion au poste de commissaire provincial de Kinshasa à la fin décembre 2013. Le Général Sengelwa est le commandant de la force de police connue sous le nom de Légion nationale d’intervention (LENI). Des policiers qui ont participé à l’opération et un officier de police de haut rang interrogés par Human Rights Watch ont expliqué qu’en pratique le Général Kanyama était le commandant principal de l’Opération Likofi qui donnait les ordres sur la façon dont elle devait être menée.

Selon les recherches de l’ONU et de Human Rights Watch, le Général Kanyama a de nombreux antécédents d’implication présumée dans des violations des droits humains, lui valant le surnom d’« esprit de mort ». Il a été impliqué, par exemple, dans des violences commises lors de la période électorale de 2011, quand la police et d’autres forces de sécurité ont tué des dizaines de partisans de l’opposition dans les rues de Kinshasa. Le Général Kanyama rend compte officiellement au Commissaire général de la Police nationale congolaise (PNC), le Général Charles Bisengimana, mais selon certaines sources, il recevrait également des ordres provenant d’autres responsables de la sécurité congolaise.

 

Lors d’une rencontre avec Human Rights Watch en août 2014, le Général Kanyama a rejeté toutes les allégations d’exécutions extrajudiciaires et de disparitions forcées de kulunas présumés au cours de l’Opération Likofi. Il a déclaré que les seuls cas d’abus commis par des policiers pendant l’opération étaient des actes d’extorsion, qualifiant de « rumeurs » les allégations d’assassinats et de disparitions forcées.

Lors d’entretiens avec Human Rights Watch, d’autres responsables du gouvernement et de la police ont toutefois tenu d’autres propos. Ils ont reconnu qu’il y avait eu des cas d’abus commis par des policiers au cours de l’Opération Likofi, notamment des assassinats, et ont déclaré que les responsables de ces exactions seraient traduits en justice.

Le ministre de l’Intérieur de la RD Congo, Richard Muyej, ainsi que des officiers de police de haut rang ont déclaré à Human Rights Watch lors d’entretiens menés en octobre et novembre 2014 que certains policiers avaient fait l’objet d’enquêtes, d’arrestations et de jugements de condamnation pour des crimes commis dans le cadre de l’Opération Likofi. Toutefois, selon six magistrats assignés à l’opération, interrogés par Human Rights Watch, aucun policier ayant pris part à l’Opération Likofi n’a été arrêté ni condamné pour des meurtres ou des enlèvements, même si certains ont été arrêtés et condamnés pour extorsion et d’autres crimes moins graves. Human Rights Watch a connaissance de huit policiers de rang inférieur qui sont actuellement en procès ou bien déjà condamnés pour les crimes de meurtre, assassinat, homicide par imprudence ou homicide involontaire commis à Kinshasa. Les magistrats ont cependant affirmé qu’aucun de ces huit cas ne concernait des policiers assignés à l’opération, même si dans certains cas des policiers et des soldats ont commis des meurtres et d’autres crimes à Kinshasa en prétendant faire partie de l’Opération Likofi.

Sur la base des enquêtes approfondies décrites dans ce rapport, Human Rights Watch estime que les meurtres et les disparitions forcées documentés ci-après ont été perpétrés par des policiers assignés à l’Opération Likofi, et non par des personnes prétendant faire partie de l’opération.

Vers la fin du mois de septembre 2014, à la suite d’une rencontre de Human Rights Watch avec le ministre de l’Intérieur de la RD Congo, Richard Muyej, l’inspection de la police a créé une commission pour enquêter sur les allégations de violations des droits humains commises durant l’Opération Likofi. Bien que ceci représente un pas dans la bonne direction, la commission n’a pas de pouvoir judiciaire et manque d’indépendance, étant donné qu'elle est composée uniquement de membres des forces de police – la même institution responsable des abus et des menaces contre les membres des familles et contre d’autres témoins, comme l’établit ce rapport.

Human Rights Watch appelle le gouvernement congolais à renforcer la crédibilité et l’indépendance de la commission, notamment à travers l’implication de la société civile et d’observateurs internationaux, et à communiquer des informations aux membres des familles sur le sort des victimes ou sur le lieu où elles se trouvent. Le gouvernement devrait également remplir ses obligations légales internationales en traduisant en justice les responsables de ces exactions, y compris dans le cadre de la responsabilité de commandement. É tant donnée la gravité des allégations relatives au rôle du Général Kanyama dans les exactions, il devrait être suspendu immédiatement dans l’attente d’une enquête judiciaire.

Human Rights Watch appelle également l’Assemblée nationale de la RD Congo à mettre en place une commission d’enquête parlementaire, indépendante de la commission du gouvernement, afin d’enquêter sur les allégations d’exécutions extrajudiciaires et de disparitions forcées de kulunas présumés, et sur la réponse du gouvernement à ces exactions.

Les bailleurs de fonds internationaux qui soutiennent la réforme de la police en RD Congo devraient également prendre des mesures afin de s’assurer que leurs fonds ne contribuent pas aux atteintes aux droits humains, et soutenir les efforts visant à prévenir de nouvelles violations des droits humains commises par la police.

Le 15 octobre 2014, les Nations Unies ont publié un rapport de 22 pages documentant neuf exécutions sommaires et 32 disparitions forcées durant l’Opération Likofi et appelant le gouvernement à « mener des enquêtes promptes, indépendantes, crédibles et impartiales » et à « traduire en justice tous les auteurs présumés de ces violations, quel que soit leur rang ». Le rapport a souligné que « le nombre de violations pourrait être beaucoup plus élevé dans la mesure où les officiers du BCNUDH n’ont pas été en mesure de vérifier plusieurs allégations en raison de diverses difficultés, notamment de l’accès à certains sites et de la réticence de plusieurs proches des victimes et témoins à donner des informations par crainte de représailles ». Le lendemain de la publication du rapport de l’ONU, le ministre de l’Intérieur de la RD Congo a déclaré lors d’une conférence de presse que le Directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) dans ce pays, Scott Campbell, pourrait être expulsé. Le lendemain, l’ONU recevait une lettre diplomatique officielle exigeant le départ de Scott Campbell de la RD Congo.

Human Rights Watch, dont les conclusions font écho à celles de l’ONU et vont même au-delà, appelle le gouvernement congolais à revenir sur sa décision d’expulser Scott Campbell, et à s’assurer que les défenseurs des droits humains puissent enquêter librement en RD Congo.

 

HUMAN RIGHTS WATCH

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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 18:07

Quatre ans depuis que Floribert Chebeya et Bazana deux activistes de la RDC ont été assassinés dans les locaux de la direction nationale de la police à Kinshasa. Deux principaux accusés condamnés à mort par contumace qui avaient disparu de la circulation seraient réapparus au Katanga.

Condamnés à mort par contumace dans l’affaire Chebeya, Christian Ngoy Kenga Kenga et Jacques Mugabo s’étaient soustraits de la circulation. Au moment où l’on parle de relancer le procès à partir du Sénégal, les deux compères sont signalés à Lubumbashi. Ils y séjourneraient depuis plusieurs jours sans être inquiétés.

Christian Ngoy et Jacques Mugabo auraient même tenté en pleine journée le week-end dernier, d’enlever Dadi Boumba Mayalale, l’épouse du troisième condamné à mort par contumace, Paul Mwilambwe, qui cherche de lui-même à éclairer la justice sur le double assassinat en juin 2010 de Chebeya-Bazana.

Pour l’ONG la Voix des Sans-Voix, la libre circulation de ces deux criminels en territoire congolais confirme que l’élimination de Chebeya et Bazana est un crime d’Etat.

Complicité?

Réponse de Lambert Mendé, le porte-parole du gouvernement :

« Nous disons que finalement nous ne comprenons pas très bien ce que les mots veulent dire ou que la tentation de discréditer notre Etat est trop forte chez certains. Même là où les services de police sont les mieux organisés, vous avez des cas où des criminels qui sont en fuite se trouvent dans l’Etat et qui ne sont arrêtés que dans cinq, dix, vingt ans, parfois même jamais. »

De quelles complicités auraient bénéficié Christian Ngoy et Jacques Mugabo ? La réponse à cette question devrait permettre de comprendre le reste.

RFI

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 08:01

Quatre ans depuis que Floribert Chebeya et Bazana deux activistes de la RDC ont été assassinés dans les locaux de la direction nationale de la police à Kinshasa. Deux principaux accusés condamnés à mort par contumace qui avaient disparu de la circulation seraient réapparus au Katanga.

Condamnés à mort par contumace dans l’affaire Chebeya, Christian Ngoy Kenga Kenga et Jacques Mugabo s’étaient soustraits de la circulation. Au moment où l’on parle de relancer le procès à partir du Sénégal, les deux compères sont signalés à Lubumbashi. Ils y séjourneraient depuis plusieurs jours sans être inquiétés.

Christian Ngoy et Jacques Mugabo auraient même tenté en pleine journée le week-end dernier, d’enlever Dadi Boumba Mayalale, l’épouse du troisième condamné à mort par contumace, Paul Mwilambwe, qui cherche de lui-même à éclairer la justice sur le double assassinat en juin 2010 de Chebeya-Bazana.

Pour l’ONG la Voix des Sans-Voix, la libre circulation de ces deux criminels en territoire congolais confirme que l’élimination de Chebeya et Bazana est un crime d’Etat.

Complicité?

Réponse de Lambert Mendé, le porte-parole du gouvernement :

« Nous disons que finalement nous ne comprenons pas très bien ce que les mots veulent dire ou que la tentation de discréditer notre Etat est trop forte chez certains. Même là où les services de police sont les mieux organisés, vous avez des cas où des criminels qui sont en fuite se trouvent dans l’Etat et qui ne sont arrêtés que dans cinq, dix, vingt ans, parfois même jamais. »

De quelles complicités auraient bénéficié Christian Ngoy et Jacques Mugabo ? La réponse à cette question devrait permettre de comprendre le reste.

RFI

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 10:47

Colonel-John-Tshibangu.jpg

 

Soutenons le moralement , financierement et en tout et pourtout

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 10:23

José Makila Sumanda a emboîté le pas à ses pairs de l'opposition. Il a demandé à son tour la mise en accusation de Joseph Kabila pour haute trahison, lors d'une conférence réunie le 4 septembre, au GB. (Ci-dessous l'intégralité du message de Makila).

 

Je suis honoré par votre présence en ce magnifique cadre, car vous êtes à n'e douter point, des relais de communication de la pensée et de la vision des acteurs sociopolitiques avec la population. Certes, certains de vos spécialistes ont soutenu que trop de communication tue la communication. Toutefois, en ma double qualité d'homme d'Etat et représentant de la nation, observer le silence devant les graves menaces et risques qui pèsent actuellement sur la survie de notre pays en tant qu'Etat et nation me sera imputé aujourd'hui et demain comme une fâcheuse complicité et de haute trahison (conformément à l'article 63 alinéa 3 de la constitution).

 

Je voudrais parler de la très récente évolution de la situation conflictuelle et belliqueuse qui prévaut dans la province du Nord-Kivu, en particulier de l'annonce, le vendredi 31 août 2012, par le Gouvernement rwandais du retrait de 280 de ses militaires qui sont encore présent à Rutshuru. D'après le communiqué du ministère rwandais de la défense, ce retrait qui devrait être effectif dès le samedi 1 septembre 2012 se réalise après consultation avec la Rd-Congo et la MONUSCO.

 

A propos de la présence rwandaise dans notre pays, le peuple congolais se rappellera que les autorités de la RDC avaient à l'époque entretenu un flou politique quant aux vrais mobiles de leur intervention. Officiellement, il a été allégué que ces forces rwandaises intervenaient dans le cadre du mécanisme conjoint de traque des éléments Hutu rwandais des FDLR connu sous le nom de UMOJA et KIMA II.

 

Les opérations conjointes UMOJA WETU avaient provoqué une surprise et une panique au sein de la population nord-kivusiènne lors que, le 20 janvier 2009, des centaines puis des milliers des militaires rwandais entraient dans le sol congolais. Surprise, il en était réellement questions ce jour-là, car, tandis que le rwanda avait procédé après consultation de sa représentation nationale, le gouvernement congolais, pour sa part, avait allégué le fallacieux prétexte du secret desdites opérations pour observer une opacité déconcentrant. Il fallait qu'il eût l'émoi de la population et les échos de la presse étrangère et locale, pour que les messes basses et les cuisines internes éclatante. Entrées sous le sceau du secret d'Etat, les troupes rwandaises d'Umoja wetu durent quitter le sol congolais le 25 février 2009 moyennant une cérémonie dont le simple décor trahissait bien le mensonge d'Etat qui la couvrait.

 

Et de vrai, alors qu'Umoja wetu n'avait pas réussi à sécuriser le Nord-Kivu, le 3 mai 2009 démarrait KIMIA II dans le Sud-Kivu avec le même objectif de combattre les FDLR.

 

Aujourd'hui, l'annonce faite par les autorités rwandaises de retirer leurs éléments laisse à nu la gouvernementalité du ventre de Kinshasa (I.e celle préoccupée plus par l'enrichissement insolant des dirigeants au détriment de leur peuple) qui a érigé l'opacité en mode de gestion de la res publica.

 

Nonobstant la voix à peine grippé du gouvernement congolais hier, le peuple congolais a et exige la vérité, toute la vérité et rien que la vérité sur cette présence des militaires rwandais au Congo qui sont en place à Rutshuru depuis mars 2011'd'après le communiqué du ministre rwandais de la défense-alors qu'Umoja wetu avait pris en février 2009 et que KIMIA II ne concernait que le Sud-Kivu. Qu'il vous soit encore rappelé que le Ministre des affaires étrangères rwandaises, Madame Rose Mishikwabo, avait demandé récemment aux autorités Congolaises de dire la vérité à leur peuple sur la situation quoi prévaut à l'Est du pays.

 

Il ne suffit pas d'avouer qu'il existait ou existe un accord bilatéral instituant un mécanisme de surveillance des frontières entre les deux Etats sans rendre publique à la fois la teneur et les termes dudit accord pour calmer nos interrogations de fond. En effet, pourquoi avoir attendu ce jour pour dénoncer que ces mécanismes ne prévoyait pas la présence des militaires réguliers mais plutôt une centaine des éléments de renseignements civils et militaires ? Pourquoi avoir observé le silence jusqu'à ce jour pour dire au peuple congolais que la cérémonie puisque le Rwanda avait refusé d'être escorté et déployer un observateur international ?

 

Pour rappel, d'après notre constitution, «le Président de la république négocie en ratifie les traités et accords internationaux. Le gouvernement conclut les accords internationaux non soumis à ratification près délibération en conseil des ministres.

 

Il en informe l'Assemblée nationale et le Sénat» (art.213). Bien plus, «les traités de paix les traités et accords… qui engagent les finances publiques et ceux qui comportent échange et adjonction de territoire national ne peuvent être ratifiés ou approuvés qu'en vertu d'une loi » « (Cfr. Art. 214). Pourquoi le mécanisme parlementaire national n'a-t-il pas été mis en oeuvre à propos de ce fameux accord de surveillance des frontières entre nos deux pays ? Aujourd'hui, in n'est un secret pour personne que la situation de l'Est absorbe le gros du budget de l'Etat qui est le produit des sacrifices consentis par le Congolais et Congolaises sous le prétexte des efforts de guerre.

 

Dans la même perspective, nous avons le droit de nous interroger et de comprendre pourquoi Bunangana est tombé sous le contrôle des mutins après rudes affrontement des M23 avec les FARDC et que Rutshuru, l'a été sans coup de feu, alors que les éléments rwandais étaient censés y être et combattre le FDLR et autres forces dites négatives ?

 

Nous comprenons aussi pourquoi les FDLR et autres Interhamwes ne s'attaquent aux paisibles populations congolaises et qu'elles n'attaquent jamais le Rwanda dont elles sont censées combattre le régime. Nous comprenons enfin pourquoi la défense nationale n'a été confiée qu'aux seuls ressortissants d'une province depuis Tshikez jusqu'à l'actuel Luba Ntambo.

 

Mesdames et messieurs de la presse,

 

Au-delà ces interrogations et tant d'autres, nous devons nous rendre compte que l'heure est grave, surtout lorsque nous considérons l'absence et responsabilité politique et l'échec patent du Gouvernement actuel qui, hier, ne jurait que par le départ de la MONUSCO, mais, aujourd'hui, sollicite l'élargissement de son mandat. Hier, ce gouvernement avait vilipendé Human Rights Watch, en rejetant ses leçons, mais, aujourd'hui, vient de lui décerner un certificat des crédibilités international.

 

Quant à nous, il est temps de nous rendre à l'évidence et d'exiger la démission pure et simple de c gouvernement et haut commandement militaire des FARDC dont la question de la guerre de l'Est lui a été confiée en priorité. Il a été plus clair que ce gouvernement, qui rejoint aujourd'hui, nos prises de position sur la guerre de l'Est en le qualifiant de l'agression, n'a pas curieusement indiqué au peuple congolais comment passe-t-on d'une mutinerie à une agression. Pourquoi jusqu'ici ce même gouvernement n'a-t-il pas actionné le mécanisme constitutionnelle d'entrée en guerre à savoir la déclaration de guerre conformément à l'article 143 de la Constitution? Pourquoi le Parlement n'a-t-il toujours pas été sollicité pour mettre en vigueur les mécanismes de l'Etat d'urgence selon l'article 144 de la Constitution?

 

Au-delà du gouvernement et en vertu des prérogatives constitutionnelles qui lui sont dévolues en matière de la défense et de l'intégrité du territoire national, la responsabilité du Président de la République est suffisamment engagée pour qu'il ne s'explique pas, bien au contraire, le Président doit expliquer pour le fameux accord de surveillance n'a pas été passé en vertu de la loi et que le Parlement n'a-t-il pas été informé conformément à l'article 214 précité? Pourquoi, tout en étant déjà convaincu de l'agression comme l'affirme le gouvernement, n'a-t-il pas pris jusqu'à ce jour les ordonnances dont il est question aux articles 143 et 114 précités?

 

Devant cet échec du gouvernement et du Président de la République dans leurs missions régaliennes de défendre le pays et son intégrité territoriale, conformément aux articles 69,74,83,85,86 et 91 alinéa 1,2 et 3, il revient au peuple congolais lui-même de prendre ses responsabilités selon les articles 63 et 64 de la Constitution. Voilà pourquoi nous exigeons la démission du chef d'état-major général des FARDC, le départ des ministres ayant la Défense, la Sécurité et les Affaires étrangères dans leurs responsabilités, les responsables des services de renseignement tant civils que militaires, et les gouverneurs des provinces concernés par cette agression.

 

Enfin, la violation intentionnelle par le Président de la République des articles 74, 83, 85, 86, 91 alinéas 1,2 et 3 ainsi que 214 de la Constitution étant manifeste, il nous revient à nous parlementaires, d'actionner le mécanisme de sa mise en accusation pour haute trahison, selon 165 alinéa 1 de la même Constitution. Le congrès doit être convoqué à cet effet conformément à l'article 166 de la Constitution.

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 10:05

C'est depuis le 16 août dernier, John Tshibangu, colonel des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) de son état et commandant adjoint de la 4ème Région militaire (au Kasaï-Occidental) a fait défection pour créer un mouvement «pour réclamer la vérité des urnes». Pour le retrouver, près de 3000 militaires et policiers, selon le gouverneur du Kasai-Oriental, Ngoy Kasanji, ont été lancé à sa recherche.

 

Accusé d'être en intelligence avec les rebelles du M23 qui combattent les FARDC dans la Nord-Kivu, le colonel John Tshibangu (Ndlr : il, s'est autoproclamé lieutenant-général) a indiqué, dans une interview accordée à nos confrère de www. congindependant.com qu'il ne menait pas le même combat que les rebelles du M23. «Nous exigeons la vérité des urnes», déclarait-il.

 

Depuis que les 300 hommes armés ont été lancés à ses trousses, rien ne filtre. Selon plusieurs sources, des personnes ayant des liens avec cet officier déserteur ont été arrêtées au Kasaï. Où se trouve actuellement John Tshibangu et que fait-il? La question est sur toutes les lèvres.

  

Toujours au Kasaï

 

Une fois de plus, c'est le site congoidependant.com qui avoue avoir établi un nouveau contact avec le colonel fugitif le 1er septembre dernier. «Au cours d'un entretien téléphonique samedi 1er septembre, un proche du colonel Tshibangu précité a donné quelques clarifications sur le l'organisation en gestation», lit-on sur le site.

 

 

Que sont devenus les 300 militaires et policiers lancés à ses trousses? Réponse du proche de John Tshibangu (qui serait un ancien du MLC) «Quarante d'entre eux ont été tués au combat, cent quarante ont rejoint John Tshibangu et le autres se sont égayés dans la nature. Ils ont l'origine que vous savez...». A en croire cet interlocuteur, quatre colonels et un général ont rejoint Tshibangu. Et que deux véhicules et une importante cargaison d'armes ont été récupérés. Selon d'autres sources, les informations données ci-haut relèvent de l'intoxication.

 

Autre question : John Tshibangu Dispose-t-il d'une base arrière ? «Nous n'en avons pas besoin, répond l'interlocuteur de congoindependant. La RDC est notre pays, nous nous battrons ici. Il y a des pays qui cherchent à nouer de contacts avec nous. Par expérience, nous voulons compter d'abord sur nous-même». Quelle est la position du Mouvement en gestation à l'égard des pays tels que le Rwanda, l'Ouganda et l'Angola ? Réponse : «Les pays que vous avez cités sont, nos Voisins. Nous n'avons rien contre eux. Nous voulons simplement que la RDC retrouve la respectabilité au niveau de sa souveraineté». Toutefois, souligne le site, «le colonel John Tshibangu n'entend pas prendre la tête d'une nouvelle rébellion et que les postes ministériels ne l'intéressent pas». Pour son homme interrogé par congoidependant; le colonel est à la tête d'un groupe de militaires qui se battent pour l'instauration d'une vraie démocratie en RDC.

Congo Nouveau

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 09:57

L'UDPS a donné hier 06 septembre lors d'un point de presse animé par le secrétaire général a.i Bruno Mavungu Pwati, sa position sur la dénonciation par le gouvernement rwandais d'un accord militaire secret entre la RD-Congo et le Rwanda dans le but de poursuivre les mouvements armés au Kivu. Comme l'ensemble de l'opposition, l'UDPS a accusé Kabila et son régime de haute trahison. «Le peuple congolais tout entier vient de suivre les déclarations du gouvernement rwandais faisant état du retrait le 31 août 2012 de sa force spéciale basée à Rutshuru depuis 2009 en vertu des accords secrets entre Monsieur Kabila, soigneusement scellés et cachés au peuple congolais», a affirmé Bruno Mavungu. Qui explique que cette situation est la preuve, à rien n'en point douter, des connivences de Kabila dans les souffrances atroces endurées par les populations de l'Est et sa caution à l'annexion d'une partie du territoire par ses parrains rwandais. (Ci-dessous le texte de la conférence de presse de l'UDPS en intégralité).

 

 

 

Mes dames et monsieur,

 

Nos s'incères remerciement pour avoir répondu à la tenue de ce point de presse.

 

L'heure est grave ! La nation doit reprendre.

 

 

 

D'entrée de jeu, notre premier devoir est de saluer la maturité du peuple congolais matérialisée le 28 novembre 2011 par le plébiscite de monsieur Etienne TSHISEKEDI Wa MULUMBA pour présider aux destinées de notre pays la RD-Congo afin de lui permettre de rependre sa place de locomotive de l'Afrique. Prenant en compte le choix ainsi fait, l'on se rappellera que monsieur Etienne TSHISEKEDI, président de la république élu, avait demandé au peuple congolais de rester confiant en son avenir car ayant pris sont destin en mains il n'avait plus de raison de s'agiter outre mesure. Aujourd'hui, la tournure des événements, le temps ayant été donné au temps, confort la justesse du choix opéré par notre peuple et donne raison à analyse de l'UDPS et son président sur grave crise que connaît la RD-Congo. Le peuple congolais tout entier vient de suivre les déclarations du gouvernement Rwandais faisant état du retrait le 31 août 2012 de sa force spéciale basée à Rutshuru depuis 2009 en vertu des accords secrets entre Monsieur Kabila, soigneusement scellés et cachés au peuple congolais. Qui a oublié que le 25 Février 2009, un scénario ostentatoire du retrait de ces troupes déployés dans le cadre des opérations conjointes était orchestré pour faire croire à leur départ alors, qu'en réalité, elles étaient transformées en forces d'occupation de l'Est du pays avec la bénédiction du pouvoir de Kinshasa. Aujourd'hui, il se révèle que ces accords secrets, gérés dans une totale opacité, compromettent dangereusement l'unité nationale, l'intégrité territoriales et la souveraineté nationale.

 

 

 

N'eut été l'implication des Experts de nation Unies qui ont eu le mérite de révélé leur existence, le peuple congolais allait se retrouver avec son territoire amputé du fait de cette compromission, alors que les voix qui s'étaient élevées pour dénoncer ont été étouffées dans l'oeuf par des intimidations et toutes sortes de menaces de la part des hommes du pouvoir. L'on s'aperçoit que pour permettre l'accomplissement de toutes ces forfaitures, l'armée, la police, l'administration et les services de renseignement de notre pays ont été intentionnellement infiltrés d'élément étranger affublé des grades les plus élevés, avec mission de les mettre en déliquescence mettant ainsi notre pays dans l'incapacité de se défendre. L'UDPS constate, non sans amertume, que le pays a été tout simplement trahit. En conséquence, elle rend publique la position suivante :

 

1. Le maintien voulu sur le territoire national d'une armée étrangère à l'insu du peuple congolais constitue une complicité avérée de Monsieur Kabila drame de l'Est ;

 

2. Cette situation est la preuve, à rien n'en point douter, des connivences de Monsieur Kabila dans les souffrances atroces endurées par nos populations de l'Est et sa caution à l'annexion d'une partie du territoire par ses parrains rwandais ;

 

3. L'UDPS accuse, sans détours, Monsieur Kabila de « collabo numéro 1 et de HAUTE TRAHISON à la date de la signature en 2009 ;

 

4. Le peuple congolais ayant déjà réglé, le 28 novembre 2011, la question cruciale et primordiale du déficit du leadership qui se posait au pays, en votant massivement pour le changement, le hold up électoral assorti de cette complicité manifeste avec les agresseurs, ennemis de la patrie, constitue une circonstance aggravante dans le chef de l'ex-Président Monsieur Joseph Kabila Kabange.

 

D'où l'impérieuse nécessité de procéder à son arrestation illico presto et de le déférer devant la justice congolaise pour qu'il répondre de cette haute trahison. Convaincu que tel est le souhait de l'ensemble du peuple congolais totalement disposé et déterminé à mener ce combat de recouvrer son honneur et sa dignité bafoués et au regard de la vérité qui vient de triompher par la force des choses, l'UDPS :

 

1. Lance un appel pressant à toutes les congolaises et à tous les congolais de se mobiliser et de s'élever pour mettre un terme à l'aventurisme politique de Monsieur Kabila et de ses complices qui cherchent cyniquement à gouverner le pays par défi.

 

2. Met en garde les ennemis intérieurs et extérieurs de ne plus tenter désespérément d'apporter une rampe de sauvetage au TRAITE à la Nation et son groupe pour leurs intérêts égoïstes et sordides.

 

Jusqu'à son départ effectif, nous scandons tous ensemble : «KABILA DEGAGE, KABILA DEGAGE». Mesdames et Messieurs de la Presse,

 

Vous aurez compris que pour l'UDPS, Joseph KABILA et ses collaborateurs ont trahi notre peuple et ruiné les familles. Ils ont organisé et profité du pillage à grande échelle des richesses de notre pays? C'est un devoir sacré pour notre peuple humilié d'y mettre définitivement fin.

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 12:08

Plus de 240. 000 Congolais ont été déplacés en République démocratique du Congo (RDC) entre décembre 2011 et mars 2012, portant le nombre de déplacés à plus de deux millions depuis les années 2000, principalement dans l'est du pays, selon un bilan national donné mercredi par l'ONU.

 

Le nombre de déplacés "a connu une augmentation de 241. 000 personnes au cours du premier trimestre de cette année, passant de 1,7 million au 31 décembre 2011 à plus de 2 millions au 31 mars de l'année en cours", indique un bilan du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) à Kinshasa.

Fin mars, la province instable du Sud-Kivu comptait le plus grand nombre de déplacés, avec 856. 162 cas. Cette province et sa voisine du Nord-Kivu, instable elle aussi, "abritent plus de 1,4 million de personnes déplacées, représentant 70% de toute la population déplacée", indique OCHA.

A ces chiffres s'ajoutent les milliers de personnes déplacées depuis dimanche au Nord-Kivu par de violents combats entre l'armée et des mutins, qui ont par ailleurs poussé 3. 000 Congolais à fuir au Rwanda voisin, selon les autorités rwandaises.

Dans la province Orientale (nord-est), le nombre de déplacés "connaît une légère baisse" (466. 000 cas fin mars) malgré la présence des soldats de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), une rébellion ougandaise qui compte parmi les plus brutales au monde.

OCHA indique que l'augmentation des déplacés est "essentiellement due à la poursuite des opérations militaires en cours dans les deux provinces du Kivu ainsi qu'à l'activisme de différents groupes armés" locaux et étrangers qui commettent des exactions.

Dans l'est du pays sont basés la majorité des 17. 000 casques bleus de la Mission de l'ONU (Monusco), l'une des plus importantes au monde. Mais l'insécurité reste forte, freine les mouvements de retour et "ne permet pas toujours" aux personnels humanitaires d'assister les populations vulnérables, d'après OCHA.

Au 30 juin 2011, le nombre de déplacés était de 1,54 million.

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : RDC: 2 millions de déplacés depuis les années 2000, surtout dans l'Est | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

 

 

SOURCE:Jeune Afrique

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 12:02

Le général mutin cherché par la CPI soutient que le chef de l‘Etat sait où il se trouve et nie toute implication dans les violents combats qui opposent les militaires ex-CNDP à l’armée régulière à l’Est du pays. Dans une interview accordée mardi 1er mai 2012 à l’AFP et relayée hier par Radio France Internationale (RFI), le général Bosco Ntaganda se dit non concerné dans les affrontements qui opposent les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à de mutins ex-membres de la rébellion dont il était chef d’état-major, dans la partie- Est de la République démocratique du Congo, et qui provoquent d’importants déplacements des populations.
“Je suis dans ma ferme près de Mushaki. Ma hiérarchie militaire sait que je suis là et m’a autorisé d’y rester.
Même le chef de l’Etat (Joseph Kabila) le sait”, a souligné l’ex-chef d’état-major du CNDP recherché par la Cour pénale internationale (CPI), habituellement basé à Goma, la capitale du Nord-Kivu.
« Je ne suis pas impliqué dans les affrontements qui se passent entre les FARDC (Forces armées de la RDC) et les militaires qui ont fait défection » dans les provinces instables des Nord et Sud Kivu, a-t-il affirmé en swahili au correspondant local de l’AFP.

Depuis plusieurs jours, la localisation du général Ntaganda était incertaine, favorisant les rumeurs sur son implication dans la défection de plus d’une dizaine d’officiers supérieurs, ex-membres de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), qui ont déserté avec quelques centaines d’hommes.
Même la direction politique du CNDP avance que cette thèse est « totalement incorrecte et manipulatrice » puisque Bosco Ntaganda “continue à travailler sous le commandement de la hiérarchie des « FARDC », depuis les accords de paix signés avec Kinshasa en 2009, ayant permis l’intégration de ce général que la CPI présente comme un sujet rwandais.
Il faut signaler que de violents combat opposent l’armée régulière aux mutins dans la province du Nord-Kivu, surtout dans les territoires de Masisi où se trouve Mushaki, et Walikale où des soldats ex-rebelles se sont alliés à une milice d’auto-défense Maï Maï accusée d’avoir participé dans la zone aux viols de près de 400 personnes à l’été 2010.
On signale que les Maï Maï de Cheka Ntabo Ntaberi et les mutins ont pris le contrôle de plusieurs localités dont Luvungi, où les viols massifs ont été perpétrés, Niankuli et Mutakato, mais “on est en train de prendre des dispositions pour essayer de contrôler la situation dans ce secteur-là également”, a souligné lundi 30 avril dernier le colonel Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC pour les Kivu.

Selon des sources militaires, les affrontements ont fait dimanche à Mweso (Masisi) six morts chez les mutins et 3 blessés chez les FARDC, et dans la nuit de lundi à Kirumba (territoire de Lubero) une femme et une fillette sont mortes. Quatre militaires ont par ailleurs été blessés.
Plusieurs témoins affirment que des soldats ex-rebelles progressent vers Goma.
“La résurgence qui prévaut actuellement trouve ses racines dans l’échec évident du processus d’intégration des éléments issus des mouvements politico-militaires au sein des Forces armées de la RDC”, estime dans son communiqué la direction politique du CNDP.

Et d’ajouter, “cette situation désastreuse provoque des morts d’hommes, des pillages et des déplacements massifs des populations civiles innocentes », a-t-elle ajouté.
Plusieurs témoins ont d’ailleurs constaté des déplacements importants des populations, surtout des femmes et des enfants qui ont regagné Saké, Mungunga où ils occupent des salles de classe, et Mubambiro où se trouvent un centre de commandement militaire et des troupes de la Mission de l’ONU (Monusco).
Beaucoup d’autres familles ont aussi fui au Rwanda. “D’après les derniers chiffres, 2.092 nouvelles personnes sont arrivées en provenance de la RDC au centre de transit de Nkamira”, à 22km du Nord-Kivu, a déclaré Céline Schmitt, porte-parole du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU à Kinshasa, précisant que « plus de 50% » sont des enfants.
On peut donc constater que ce chef rebelle qui nie toute implication dans ces violents affrontements, y est sans nul doute bel et bien concerné.

Il dit se reposer dans sa ferme de Mushaki, dans le Masisi, alors que des dom- bats s’y déroulent.
Il va même jusqu’à citer le nom de Joseph Kabila dans son aventure, ce qui extrêmement grave Pourtant, lors de sa descente récemment à Goma, Kabila avait promis de répondre à la volonté de la population locale en arrêtant ce dissident qu’il protégeait il y a quelques mois, surtout que la CPI exige à cor et à cri son transfèrement à La Haye pour répondre de ses actes alors qu’il était aux côtés de Thomas Lubanga.
 

source:Tempete des tropiques 

 

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Présentation

  • : Debout Congolais
  • : Nous n'avons qu'une seule voie, je souligne; nous devons faire la révolution, nous devons prendre le peuple Congolais, le mettre debout et prendre ce qui reste de notre armée, de notre police, de notre sécurité pour bouter hors d'état de nuire cette structure étrangère( KABILA et son système) qu'on nous à imposé . Les citoyens congolais ont le droit de manifester pacifiquement à propos des limites du mandat présidentiel sans se faire attaquer par des voyous recrutés à cet effet. L’implication apparente de hauts responsables de la sécurité et du parti au pouvoir dans les attaques violentes montre jusqu’où les autorités sont capables d’aller pour stopper les manifestations de l’opposition.
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