Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 11:26
Dans une interview accordée à RFI, Etienne Tshisekedi, qui effectue une tournée en occident, n’a pas ménagé le président de la CENI dont il doute de l’impartialité eu égard à son passé. Il a, par ailleurs, accusé le pouvoir de multiplier les obstacles à l’enrôlement des électeurs. Ci-dessous la réplique du porte-parole du gouvernement sur RFI.

L’opposition accuse le pouvoir de multiplier les obstacles à  l’enrôlement des électeurs dans les provinces réputées hostiles au régime. Qu’est-ce que vous répondez ?
 
C’est une fausse accusation. J’ai heureusement les chiffres sous les yeux.  Nous avons, pour l’ensemble, 31 millions d’électeurs attendus pour cet exercice. En comparaison, on en a eu 25 millions en 2006. Au jour d’aujourd’hui, il y a presque 24 millions déjà enrôlés. Et si nous entrons dans les détails, la province de naissance de M. Tshisekedi, le Kasaï oriental, a déjà enrôlé 83% des 2.400.000 attendus et le Kasaï occidental qui fait aussi partie de son hinterland politique, a déjà enrôlé 98% d’électeurs. 
 
Dans la province de Kinshasa, par exemple, l’enrôlement a pris plus de retard. Au début du mois, seuls 25% de personnes en âge de voter ont été effectivement enrôlées. Est-ce qu’on va pouvoir inscrire plusieurs millions de personnes en 4 semaines ?
 
Ils sont déjà pulvérisés par la réalité. Entre le moment où ces statistiques nous sont parvenues et aujourd’hui, on a déjà doublé. Et on vient de prolonger les opérations d’enrôlement. Nous pensons que d’ici la fin du mois, nous aurons fait les 98% ou les 100% pour la ville de Kinshasa.
 
Donc, nous allons vers la prolongation des opérations d’enrôlement ?
 
Je ne peux pas le dire. Tout dépend  de résultats auxquels la commission sera parvenue. Vous savez que nous sommes dans les délais extrêmement stricts pour ne pas aller au delà du 28 novembre comme date de convocation.
 
Ce 28 novembre évoque la date où doivent avoir lieu la présidentielle et les législatives. Mais dans un document interne, la CENI évoque la date du 24 décembre. Est-ce une date possible ? 
 
Ce document secret si vous en avez eu communication, le gouvernement, pas. Jusqu’à présent nous tablons sur la date du 28 novembre pour la présidentielle et les législatives.
 
Le mandat du président expire le 6 décembre. Si jamais les élections sont reportées, est-ce qu’on ne va pas vers un vide constitutionnel ?
 
Non. Même si les élections devraient avoir lieu au delà de cette date de 6 décembre, il est stipulé  dans l’article 70 de la Constitution que le président qui est en exercice reste en fonction jusqu’à l’installation du président élu. Et ici nous sommes dans une fourchette de quelques jours. Ce n’est pas une question de semaines ou de mois. Il ne faut pas exagérer.
 
Auteur de ces opérations, il y a donc la CENI. Son président Daniel Ngoyi Mulunda est membre fondateur du PPRD. Est-ce que ça ne nuit pas à sa crédibilité ?
 
Je pense qu’il a déjà eu le temps de tordre le cou à cette rumeur. C’est quelqu’un qui a joué le rôle du conseiller spirituel du président. Donc il n’est pas interdit à un pasteur protestant de conseiller spirituellement le chef de l’Etat. Il a déjà démenti d’avoir signé l’acte de création du PPRD. On lui a même trouvé des liens familiaux avec le président. Ce qui est totalement faux. Je pense que c’est de l’exagération.
 
Si vous regardez un match de football et qu’on vous dise que l’arbitre a joué dans le passé avec l’une des deux équipes. Est-ce que vous ne vous posez pas de questions ?
 
Il n’a pas joué dans le passé. On vient de vous dire qu’il a démenti. C’est l’opposition qui monte en épingle son appartenance  à la province du Katanga. Il n’a pas joué dans le passé.
 
Il y a 5 mois, vous aviez supprimé le deuxième tour de la présidentielle. Est-ce parce que  vous avez peur de perdre ?
 
Non. Parce que nous avions peur du désordre. On ne pouvait pas souhaiter au peuple un schéma à l’ivoirienne. Nous n’avons plus la possibilité de faire revivre à notre peuple les affres d’une guerre civile.
 
Etienne Tshisekedi affirme que le président Kabila a fait beaucoup de promesses. Il y a celles qui n’ont pas été tenues et qu’à la prochaine élection, il le paiera dans les urnes. 
 
Le président Kabila a promis la pacification. Je pense que personne ne dira que le Congo n’est pas pacifié. Le président Kabila a promis la reconstruction. Je pense que depuis l’indépendance le pays n’a pas connu de chantiers aussi visibles : 5.000 Km de routes déjà faites. Nous avons donné la gratuité de l’enseignement primaire sur les trois premières années du fondamental dans les neuf provinces sur les 11. Bref, on ne peut pas dire d’un homme comme ça qu’il a un bilan négatif. Même si beaucoup reste à faire.
 
Depuis un mois, vous vous êtes engagés à rendre public tous les contrats signés dans les domaines des mines, du pétrole et de la forêt. Est-ce que vous allez rendre public, les contrats signés depuis cinq ans ?
 
Je pense qu’après la publication des contrats actuels, viendra le moment de publier tous les contrats depuis l’accession de notre pays à l’indépendance.
 
Tshisekedi affirme que même dans ses fiefs de l’Est, Kabila sera battu et qu’il ne pourra sauver les meubles que dans sa province d’origine, le Katanga.
 
Je pense que c’est une illusion. Pour preuve, lui,  il n’est pas allé même dans son fief. Il préfère aller en Europe et aux USA. Vous savez, on ne chasse pas le naturel. Depuis le temps, M. Tshisekedi a toujours ramé vers l’extérieur. Il a été membre du collège de commissaires généraux qui était un instrument du coup d’Etat des néo-colonialistes contre le gouvernement de Lumumba.  Aujourd’hui, il y ait encore, pendant que Kabila n’a pas à se faire enrober par les gouvernements étrangers comme M. Tshisekedi  cherche à le faire.
 
Ces derniers jours, Tshisekedi a été reçu à Londres par le ministre britannique chargé de l’Afrique et à Paris par le conseiller Afrique du président Sarkozy. On sent que ça vous agace.
 
Cela ne nous impressionne pas du tout. Nous sommes lumumbistes au sein de ce gouvernement. Et nous pensons que le sort du Congo va se régler ici au CONGO et pas à Paris ou à New-York. Je pense que M. Tshisekedi a tord d’aller chercher le pouvoir  à l’extérieur.

RFI

Source:digital  congo
Partager cet article
Repost0
16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 09:04

 

 – Une des avenues principale de la ville de Lubumbashi. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo– Une des avenues principale de la ville de Lubumbashi. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le calme est revenu mercredi 15 juin, après des affrontements entre les partisans du gouverneur du Katanga Moise Katumbi et ceux de l’ancien député national, Jean-Claude Muyambo à Lubumbashi. Ce dernier a négativement critiqué la gestion de la province, dans une interview accordée aux journalistes belges et diffusée sur des chaînes locales. 

Mécontents de ces propos, les partisans de Moise Katumbi se sont attaqués au cabinet d’avocat de Jean-Claude Muyambo, ainsi qu’à sa chaîne de télévision JUA.

Jean-Claude Muyambo a fustigé ce comportement des partisans du gouverneur Katumbi :

«Une autorité ne doit pas se comporter comme ça. Les dégâts sont énormes. Non pas seulement qu’ils ont tout détruit, mais ils ont pillé et volé au vu et au su de tout le monde. Et c’est qui est grave, ils étaient accompagnés de la police.»

Il a, à son tour, mobilisé ses partisans pour une descente punitive dans la ville.

Ces derniers ont rencontré les fidèles de Katumbi, avec qui ils ses sont affrontés, par jets de pierre.

La police est intervenue, sans armes, pour calmer les deux camps.

Au cours de ces affrontements, les partisans de Muyambo se sont aussi attaqués à la chaîne de télévision Mwangaza, jugée proche de Katumbi.

Ils ont également blessé trois journalistes.

Le gouverneur de province a appelé la population au calme.

Il a précisé qu’il ne répondra pas aux critiques de Muyambo:

«On m’a dit qu’à la Kenya qu’il y a eu un monde fou qui descendait vers la ville. Je suis descendu moi-même pour calmer la population. Si j’avais envoyé des policiers avec des armes, il allait dire qu’on a tiré sur lui», a dit Moise Katumbi.

Lire aussi:

Partager cet article
Repost0
15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 15:02

 

 – Thérèse Olenga, ministre provinciale de l’Environnement et porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa ce 01/06/2011, au studio de la Radio Okapi/ Ph. John Bompengo.– Thérèse Olenga, ministre provinciale de l’Environnement et porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa ce 01/06/2011, au studio de la Radio Okapi/ Ph. John Bompengo.

Le gouvernement provincial de Kinshasa opte pour une nouvelle stratégie pour débarrasser la ville de Kinshasa de sachets qui rendent l’environnement insalubre. La ministre provinciale de l’Environnement et porte-parole du gouvernement provincial a annoncé cette nouvelle lundi 13 juin à Radio Okapi. Mme Thérèse Olenga demande à la population de ramasser les sachets usés et d’appeler les services de l’Hôtel de ville qui vont ensuite les acheter

pour le recyclage. (Lire la suite…)

 

Source:radiookapit.net

Partager cet article
Repost0
15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 14:42

 

 – Un avion sur la piste de l'aéroport de N'djili, Kinshasa– Un avion sur la piste de l’aéroport de N’djili, Kinshasa

Près de deux ans après son instauration en RDC, la taxe de fonds de développement pour les infrastructures aéroportuaires, IDEF, a produit des recettes de l’ordre de 39 millions de dollars américains. L’administrateur directeur financier de la Régie des voies aériennes,  RVA, qui a donné ce chiffre mardi 14 juin au cours de l’émission Dialogue entre Congolais de Radio Okapi, a  affirmé que ces fonds ont permis de démarrer  la construction de certains ouvrages, notamment le pavillon présidentiel de l’aéroport international de Ndjili. 

Emmanuel Mwamba Sabiti a déclaré notamment:

«Depuis 2009, la RVA a collecté au titre de l’IDEF 39 millions de dollars. Ces fonds ont servi d’abord à financer les études qui sont un préalable à tout ouvrage aéroportuaire. Il y a eu le pavillon présidentiel dont vous avez suivi l’inauguration. C’est par manque de financement que les travaux sont restés inachevés. Il y a également la piste de Moanda dont nous avons cofinancé les travaux avec Perenco. Voilà d’une façon ramassée à quoi a servi ce fonds.»

Outre ces explications, l’administrateur directeur financier de la RVA a ajouté que son entreprise  devrait garantir les crédits relais obtenus auprès de différentes banques.

Source:radiookapit.net

Partager cet article
Repost0
15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 14:16

 

 – Une vue du centre ville de Lubumbashi– Une vue du centre ville de Lubumbashi

Une personne a été tuée par balle dans la nuit de lundi à mardi 14 juin à Lubumbashi, dans la commune de Kamalondo. C’est le cinquième assassinat enregistré dans la capitale du Katanga depuis le mois de mai.  La dernière victime de cette insécurité est un homme d’une quarantaine d’années. Il a été tué par balle dans l’enceinte de l’école Matulizo, dans la commune de Kamalondo, selon un de ses amis qui a assisté à la scène du crime.

Il raconte:

«Il y avait une bagarre entre une fille et un policier [à l’école Matulizo], je me suis dit qu’il faut sauver la vie de la fille. Le monsieur [policier] a manié son arme, nous étions à trois. J’ai crié: il est armé. Il a tiré sur André qui était à vingt mètres de moi.»

La Police locale confirme le regain de l’insécurité dans la capitale du cuivre et parle de cinq cas d’assassinats répertoriés depuis mai 2011.

Mais d’autres sources avancent des chiffres plus importants: depuis le début de cette année, près des 100 personnes ont été blessées par balle dont la moitié a succombé.

Et pour la seule période allant du milieu du mois de mai à ce jour, plus ou moins 10 personnes ont été tuées par balles et plusieurs autres ont été blessées, précisent ces sources qui s’expriment sous le sceau de l’anonymat.

L’inspecteur de la police du district de Lubumbashi, Ilunga Malokola a indiqué que cette insécurité interpelle «les chefs que nous sommes», surtout «quand il y a perte en vies humaines».

«Nous faisons l’impossible pour endiguer ce problème. Nous faisons comprendre à l’autorité qu’il faut envisager le contrôle du mouvement de la population», a-t-il expliqué.

Pour sa part, le maire de la ville propose à la population de s’organiser pour combattre l’insécurité elle-même dans les quartiers.

 

Source:radiookapit

Partager cet article
Repost0
15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 10:21

 

 – Une vue de l'avenue Kasa-vubu vers de rond point Molard ce 10/05/2011 à Kinshasa, lors des travaux d'élargissement des routes. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo– Une vue de l’avenue Kasa-vubu vers de rond point Molard ce 10/05/2011 à Kinshasa, lors des travaux d’élargissement des routes. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Depuis plusieurs mois, les travaux de réhabilitation de l’avenue de Libération, (ex avenue du 24 novembre) sont aux arrêts, précisément dans son tronçon compris entre la prison centrale de Makala et le marché Selembao. Conséquence : ce tronçon en état de délabrement très avancé cause des embouteillages permanents et troue quotidiennement les pneus de véhicules. 

Selon le cabinet du ministère des Infrastructures et Travaux publics, les travaux de  réhabilitation de cet axe routier vont reprendre dans quelques semaines…

L’avenue de libération ex 24 novembre présente un contraste frappant.

De l’Université pédagogique nationale (UPN) jusqu’au petit marché de Selembao, puis de la prison Makala à son croisement avec le boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe, elle est bien asphaltée et la circulation reste fluide.

Elle devient impraticable à partir du petit marché de Selembao jusqu’à la prison de Makala. Emprunter ce tronçon d’environ 1 kilomètre est un calvaire pour les usagers.  L’un d’eux témoigne :

«Cette route est vraiment abandonnée. Son délabrement est très avancé : des trous, des boues, des flaques d’eau et des fers à bétons déjà déterrés détruisent au quotidien nos véhicules.»

Le directeur de cabinet adjoint du ministre des Travaux publics et Infrastructures, Chriso Irangongo annonce la reprise des travaux d’ici à la fin de ce mois.

Chriso Irangongo rassure que le gouvernement dispose d’un processus permanent de mobilisation des fonds à cet effet.

Source:radiookapi.net

Partager cet article
Repost0
15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 10:04

 

 – Firmin Yangambi ce 14/06/2011 avant son verdict par la haute cour militaire à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo– Firmin Yangambi ce 14/06/2011 avant son verdict par la haute cour militaire à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Firmin Yangambi, président de l’ONGDH « Paix sur terre » et avocat à la Cour pénale internationale (CPI) a été condamné en appel, mardi 14 juin, à vingt ans de servitude pénale. La Haute cour militaire de Kinshasa, qui a prononcé ce verdict, a également condamné les deux autres coaccusés de Yangambi, Eric Kikunda et Benjamin Olangi, à dix ans de servitude pénale. 

Firmin Yangambi était poursuivi pour détention illégale d’armes de guerre et création de mouvement insurrectionnel.

Selon le juge président, le colonel Emmanuel Nsimba, le ministère public n’a pas réussi à prouver l’existence d’un mouvement insurrectionnel.

Selon lui, l’existence d’un mouvement insurrectionnel suppose la dénomination du mouvement, le début d’exécution de la tentative du complot et la distribution des rôles hiérarchisés, selon le droit congolais.

Rien n’étaye les accusations du ministère public, a estimé le colonel Emmanuel Nsimba. La cour a acquitté Firmin Yangambi et ces co-prévenus de cette infraction.

En revanche, elle déclare établie contre Firmin Yangambi, Eric Kikunda et Benjamin Olangi  l’infraction de détention illégale d’armes de guerre.

Ils sont tous condamnés au paiement des dommages et intérêts au profit du trésor public endéans huit jours, selon un montant à déterminer.

Le colonel Elia Lukondo, l’un des accusés, a été acquitté.

Firmin Yangambi promet d’interjeter appel à la Cour suprême de justice

 

Source:radiookapi.net

 

 

Partager cet article
Repost0
14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 13:59

 

 – Luzolo Bambi, ministre de la Justice et Droits Humains, ce 16/05/2011 à Kinshasa, lors des assises de l'assemblée générale extraordinaire du conseil supérieur de la magistrature. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo– Luzolo Bambi, ministre de la Justice et Droits Humains, ce 16/05/2011 à Kinshasa, lors des assises de l’assemblée générale extraordinaire du conseil supérieur de la magistrature. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le ministre de la Justice et des droits humains, Luzolo Bambi Lesa, a présenté lundi 13 juin, deux projets de loi à l’Assemblée nationale. Le premier porte sur la création des chambres spécialisées au sein des juridictions congolaises. Le but : sanctionner les plus graves violations des droits de l’homme. Le second porte sur la protection des défenseurs des droits de l’homme. 

Selon Luzolo Bambi, le premier projet vise à lutter contre l’impunité des crimes internationaux graves commis en République démocratique du Congo (RDC). La création de ces chambres avait été évoquée lors de la publication, début octobre 2010, du rapport Mapping de l’Onu sur les plus graves violations des droits de l’homme commises en RDC entre 1993 et 2003.

Le rapport du Haut commissaire de l’Onu aux droits de l’homme, Navi Pilay recommandait notamment la création des chambres mixtes composées de juges congolais et étrangers pour juger tous les crimes commis dans la période concernée dans le rapport.

Kinshasa s’était dit ouvert à cette proposition. Le projet de loi déposé à l’Assemblée prévoit la présence temporaire des magistrats internationaux pour accompagner la réforme de la justice au Congo et agir comme conseillers auprès de ces chambres spécialisées.

Le rapport Mapping accusait des officiers  et des personnalités de l’armée congolaise et de sept pays impliqués dans les conflits armés en RDC.

Concernant le projet de loi sur la protection des défenseurs des droits de l’homme, Luzolo Bambi a déclaré :

«Etant donné les dégâts causés par ceux qui détournent les deniers publics, ceux qui sont dans la corruption et qui nous soumettent tous dans la misère, je crois que cette loi est nécessaire. Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent ceux qui pratiquent la corruption. Ils doivent être protégé par un système judiciaire légal.»

L’Association africaine des droits de l’homme (Asadho) s’est réjouit des ces deux projets de loi. Mais elle s’est dit inquiète de certaines des leurs dispositions.

Le vice-président de l’Asadho, Georges Kapiamba, a affirmé que l’article 16 du projet de loi sur la création des chambres spécialisées au sein des juridictions congolaises tend à soustraire les responsables de l’armée et de la police de la compétence de la cour spécialisée mixte.

 

Source:radiookapi.net

Partager cet article
Repost0
13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 09:34

 

50 militants pro-Gbagbo interpellés au Stade de France, échauffourées à Bobigny

Des manifestants pro-Gbagbo, le 17 avril 2011 à Paris ©AFP

 

BOBIGNY (AFP)

Une cinquantaine de militants pro-Gbagbo ont été interpellés samedi soir devant le Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et des échauffourées se sont produits dimanche entre d’autres militants et la police devant le commissariat de Bobigny.

"Une manifestation de militants pro-Gbagbo devait avoir lieu devant le Stade de France en marge de la Nuit Africaine, qui a été interdite par le préfet.Malgré tout, une cinquantaine de personnes se sont présentées avec des t-shirts avec des slogans anti-français et contre le président de la République, elles ont été interpellés", a-t-on appris auprès de la préfecture.

"En fin d’après-midi dimanche d’autres manifestants se sont regroupés devant le commissariat de Bobigny suite à une manifestation sur Paris, il y a eu quelques échauffourées avec les agents de police, l’un d’entre eux a été légèrement blessé.Les manifestants se sont ensuite rendus à la gare de Bobigny avant de ses disperser, il y a eu cinq nouvelles interpellations", a-t-on précisé de même source.

Laurent Gbagbo, ancien président de la République ivoirienne, a été arrêté par les forces de son rival, Alassane Ouattara, appuyées par la France et l’ONU, après dix jours de guerre dans Abidjan et plus de quatre mois de crise née de son refus de céder le pouvoir après sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.

Source:africa numero 1
Partager cet article
Repost0
12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 12:00

 

La difficile émergence des femmes africaines en politique

 

 

(rfi.fr - 08/06/11)

En politique, les femmes jouent des coudes pour se faire une place. C’est le cas partout dans le monde mais plus encore en Afrique. Sur le continent, les femmes élues locales représenteraient environ 12%, un chiffre en constante augmentation. Mais il est trompeur, car dans certains pays, on ne frôle pas les 1%. Pour gravir les échelons, les femmes doivent se battre contre les clichés, contre les mentalités et parfois même contre…d’autres femmes.

« Ce que la politique enseigne aux femmes, c’est que rien ne leur est donné d’avance ». Aissata Tall Sall enfile ses baskets, son survêtement, noue un foulard rouge pour tenir ses cheveux coupés au carré et s’apprête à s’attaquer au tapis de jogging, comme elle s’attaque au milieu très masculin de la politique depuis des années.

Le sport quotidien, cette toucouleur sénégalaise l’a découvert après les élections perdues par son parti, le Parti socialiste, en 2000. Dès ses premiers pas dans la politique, Aissata Tall Sall, aujourd’hui avocate et maire de Podor dans le nord du Sénégal, a su qu’il fallait s’imposer dans un milieu d’hommes. « J’ai eu la chance d’avoir un père qui nous a mis à l’école, mes sœurs et moi, et c’est là que j’ai compris qu’il y avait une succession de barrières à franchir, confie-t-elle. Le tout n’était pas d’aller à l’école mais il fallait se battre pour, diplôme après diplôme, avancer dans le cursus scolaire. Finalement ça vous forge un caractère et vous vous dites que tout est arraché ». A cette difficulté de progresser dans le milieu scolaire, s’ajoutent les réticences de sa famille. Sa mère et son grand-père craignaient qu’elle ne devienne « vieille fille ». Avec autant d’éducation, comment trouver un mari ? Les clichés sur la traditionnelle répartition des rôles entre les hommes et les femmes sont encore solides…

« En Afrique, votre place, c’est dans la cuisine ! ». Combien de fois, les femmes qui se lancent en politique ont entendu cette phrase. Devant un parterre de femmes, en mars dernier à Tanger, à l’occasion du Forum des femmes élues locales d’Afrique, Brigitte Rasamoelina s’est insurgée contre cette répartition des rôles, entretenue dès l’enfance. Elle est descendue de l’estrade. Un homme est venu la voir, mécontent, estimant qu’elle allait un peu trop loin. Cette médecin malgache de 50 ans, qui jouait autant à la poupée qu’au ballon avec son petit frère, lui a répliqué : « Dès la plus tendre enfance, la petite fille aide sa maman et le petit garçon peut jouer au football. Ce n’est pas bien, quand il sera grand il sera habitué à voir sa sœur à la cuisine ou nettoyer la maison alors qu’on l’aura, lui, privilégié. En ce moment des femmes sont footballeurs, conduisent des voitures. Si on veut instaurer la parité, il ne faut pas véhiculer des stéréotypes dès l’enfance ! ».

Ni féministe, ni extrémiste

Cette jolie brune assure qu’elle n’est ni féministe, ni extrémiste. Son grand-père, politicien, l’a inspirée, son mari l’a incitée et puis l’alternance politique de 2002*dans son pays l’a encouragée à entrer dans ce milieu. Sauf qu’elle a vite déchanté, se rendant compte que « les femmes sont considérées comme des instruments pour taper des mains mais quand il s’agit d’attribuer un poste, il revient à un homme, qu’elle que soit votre valeur ». Même constat pour Aissata Tall Sall : « De vieux clichés traînent de générations en générations. Les milieux les plus conservateurs, les plus réfractaires aux changements, ce sont les milieux politiques, c’est une des raisons pour lesquelles il est souvent difficile qu’une fois arrivé au pouvoir, la démocratie tourne comme il le faut, car déjà dans l’opposition et les partis politiques, la démocratie interne fait très souvent défaut ».

Elle sait de quoi elle parle, même si elle est devenue l’une des dirigeantes du PS sénégalais : « Je fais partie d’un des plus vieux partis politiques du continent qui catégorise les militants selon leur sexe ». De manière générale, les femmes sont cantonnées au stade de simples militantes. « Ça me fait mal, lance Aissata Tall Sall. Les femmes ne peuvent pas démontrer qu’elles sont capables d’aller conquérir le pouvoir politique en étant ravalées à ce niveau d’animatrices de partis politiques avec des boubous et des foulards qu’on leur offre ».

Les exemples doivent servir

En ce qui la concerne, pas question de laisser les postes décisionnels aux hommes : « j’ai voulu casser (...). Cela a créé un grand débat mais on a fini par y arriver ». A tel point qu’elle pense déjà fort à la présidentielle de 2012. Ellen Johnson Sirleaf, a déjà tracé la voie au Libéria en 2006. Le Sénégal a aussi eu une femme, l’une des rares du continent, Premier ministre : Mame Madior Boye (2001-2002). Les femmes représentent 11% de l’exécutif local, une loi sur la parité des listes électorales a été votée en 2010 et est en attente de promulgation. Le Sénégal se retrouverait donc dans la moyenne.

Malgré des statistiques inexistantes, on parle d’une moyenne de 12% de femmes élues locales sur le continent africain, un chiffre gonflé par les bons résultats de certains pays comme le Rwanda, qui compte 56% de femmes au Parlement, ou encore l’Afrique du Sud, le Mozambique et l’Ouganda, aidés par un système de quotas. « Avant, au Rwanda, la femme n’avait pas son mot à dire devant les hommes mais maintenant nous sommes sur un pied d’égalité, nous pouvons désormais jouer le même rôle en politique », explique Eugénie Musanabaganawa, militante du Parti de la prospérité et de la solidarité dans son pays. La dirigeante de cette formation, Phoebe Kanyange, ne cache d’ailleurs pas qu’elle veut être la prochaine présidente de son pays.

« Il y a au moins 50% de femmes dans chaque pays mais malheureusement quand on arrive au niveau des élus locaux, la situation n’est pas bonne », concède Jean-Pierre Elong-Mbassi, secrétaire général de cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLUA). « Comment se fait-il que les femmes qui gèrent la vie quotidienne soient si peu représentées au niveau des collectivités locales ? », s’insurge-t-il.

« C’est difficile pour elles. Il faut voir la grande pauvreté des femmes en général, elles n’ont aucune autonomie financière », fait remarquer Elaine Hemond, fondatrice du Groupe femmes, politique et démocratie au Québec. Selon le CGLUA, les femmes représentent 70% des pauvres du continent, possèdent moins de 2% des terres, bénéficient de moins de 5% des prêts bancaires et n’ont généralement pas la maîtrise des textes, des procédures ou des rouages. Raisons pour lesquelles Elaine Hemond forme des femmes, notamment au Niger, à l’engagement politique, à la négociation du pouvoir, voire à s’affirmer au sein de la communauté, en conservant leur identité. « Les femmes pensent souvent qu’elles n’ont qu’à endosser le discours du parti, mais il faut amener ses messages, ses valeurs, ses propres visions politiques ».

Le poids des conventions

Le père d’Odette Mouyayou Ndember, 5e maire adjointe de Libreville, lui disait qu’elle était un homme, ce qui fait sourire cette femme coquette, qui se plaint, en revanche du manque de soutien de ses « sœurs ». « Dans la plupart des cas, nous sommes plus encouragées par les hommes que par les femmes ! L’ennemi de la femme, c’est la femme elle-même ! », constate-t-elle.

Et puis il y aussi les mauvaises habitudes, comme tous ceux qui gratifient Fatimetou Mint Abdel Malick, maire de Tevragh-Zeina, au cœur de Nouakchott en Mauritanie, d’un « monsieur le maire ! ». La petite femme au fort caractère a pris le réflexe de rectifier systématiquement. Enfin, elles en parlent toutes : concilier la vie de famille et le mandat électoral n’est pas évident.

Certaines, comme, Malika El Rhannoussi, ont ainsi attendu la retraite pour se lancer en politique. Rencontrée à Tanger, en mars dernier, cette ancienne institutrice marocaine pointait du doigt un espace propre entre deux bâtiments puis des lampadaires : « Mon travail, c’est de réparer cela. La lumière est cassée, je passe un coup de fil. Ici il y a avait un tas de gravas, maintenant tout est propre ! Je suis fière de suivre mon travail jusqu’à la réalisation », expliquait-elle avec un plaisir non dissimulé. « Je ne fais pas de la politique, j’aime être élue pour aider les citoyens, c’est tout ».

Un combat sans cesse renouvelé

Malika participait, elle aussi, au Forum des femmes élues locales d’Afrique. « Je n’appartiens plus à la cuisine, j’appartiens à l’espace public ! », a lancé à cette occasion avec force l’ancienne parlementaire kényanne Esther Keino : « Nous devons porter assistance à nos sœurs qui sont encore prises dans les cuisines. Plus il y aura de femmes dans l’espace public, dans les directions, plus ce seront de bonnes décisions qui seront prises ».

Enfin, Aissata Tall Sall avoue que les hommes « pensent qu’ils peuvent davantage négocier » avec elle quand elle est en tenue traditionnelle que lorsqu’elle est en pantalon ou en tailleur occidental, car l’image de l’africaine les convainc : « celle (femme africaine) qui s’accommode et qui fait des concessions ». Tout comme la mauritanienne Fatimetou, « fatiguée de ce boulot stressant un peu ingrat mais avec la satisfaction morale de satisfaire les populations », la sénégalaise confie qu’elle aussi est souvent fatiguée mais « qu’il y a toujours un ressort de volontarisme », même si elle veut croire que la prochaine barrière à franchir est la dernière, en son for intérieur, elle sait qu’une autre s’érigera : « C’est le jeu de la politique, le jeu de la vie. Il n’y a que la mort qui vous en sépare ». Elle éclate de rire et retourne sur son tapis de sport, histoire de fortifier son corps pour accompagner son esprit de combattante.

Source:africa numero 1

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Debout Congolais
  • : Nous n'avons qu'une seule voie, je souligne; nous devons faire la révolution, nous devons prendre le peuple Congolais, le mettre debout et prendre ce qui reste de notre armée, de notre police, de notre sécurité pour bouter hors d'état de nuire cette structure étrangère( KABILA et son système) qu'on nous à imposé . Les citoyens congolais ont le droit de manifester pacifiquement à propos des limites du mandat présidentiel sans se faire attaquer par des voyous recrutés à cet effet. L’implication apparente de hauts responsables de la sécurité et du parti au pouvoir dans les attaques violentes montre jusqu’où les autorités sont capables d’aller pour stopper les manifestations de l’opposition.
  • Contact

Recherche

Pages