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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 21:25



Par ailleurs, 170 bureaux de réception et traitement des candidatures ouverts pour la députation nationale. Comme prévu dans le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante, c'est hier qu'ont débuté, quoique timidement comme d'habitude, les opérations de dépôt des candidatures pour les élections présidentielle et législatives nationales. Désormais, cap sur les élections. Si les candidatures à la députation nationale occuperont suffisamment l'espace en raison du nombre certainement important des candidats députés, sans nul doute c'est la présidentielle qui retiendra surtout l'attention de l'opinion, là où deux ou plusieurs candidats risquent d'être en lice face à l'unique candidat de la Majorité présidentielle et alliés. Plus qu'une simple élection, tout un défi.
La date du 04 août 2011 a été respectée. Du moins du côté de la Commission électorale nationale indépendante avec l'ouverture des bureaux de réception et de traitement des candidatures. Ce qui ouvre la voie au démarrage du dépôt des candidatures à l'élection présidentielle et à la députation nationale.
Première étape dans ce processus, le retrait des formulaires. Bien entendu, conformément à la tradition politique congolaise, personne ne s'est présentée aux bureaux de la Ceni.
Du côté des acteurs politiques, les yeux demeurent rivés sur le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) où le projet d'annexe déposé par le Gouvernement mardi dernier devra être examiné et adopté en vue de fixer les uns et les autres sur la répartition des sièges à la députation nationale. Et cela, sans oublier l'ultimatum du pasteur Daniel Ngoy Mulunda, président de la Ceni. Si, au mercredi 10 août prochain, l'annexe à la loi électorale n'est pas adoptée, les élections seront découplées.

LA CENI DONNE LE COUP D'ENVOI
Logiquement, qui dit dépôt des candidatures, dit nécessairement élections. Avec le démarrage, quoique virtuel encore si on en juge par l'indifférence observée hier malgré l'ouverture par la Ceni des bureaux de réception et traitement des candidatures, il est permis de dire que le coup d’envoi pour les élections 2011 a été donné. Les prétendants à la course électorale tant présidentielle que législative doivent commencer à manifester leurs ambitions respectives.
Cette période de dépôt des candidatures, conformément au calendrier de la Ceni, va du 04 août au 06 septembre 2011. Car, le 07 septembre, interviendra la publication de la liste provisoire des candidats à l'élection présidentielle et à la députation nationale. Cette période sera certainement une campagne électorale avant la lettre, comparée aux opérations d'enrôlement des électeurs où chaque "candidat" se faisait accompagner de sa base électorale.
Il importe, tout de même, de signaler un léger retard par rapport au calendrier établi par la Ceni. La promulgation de l'annexe à la loi électorale ne s'est pas réalisée le mercredi 03 août 2011 comme prévu. Même si la commission chargée d'organiser les élections en RDC avait déposé son annexe au Gouvernement le vendredi 29 juillet et que ce dernier l'avait adopté le samedi 30 juillet, le Parlement ne pouvait pas s'exécuter au plus tard le mercredi 03 août parque déjà en vacances et qu'aucune session extraordinaire n'avait été convoquée en ce moment.
La convocation du parlement en session extraordinaire n'est intervenue que le mercredi 03 août dernier. Mais, rien n'est encore perdu pour autant. Si le Parlement adopte l'annexe au plus tard le mercredi 10 août prochain, le léger retard ne pourra nullement peser sur le reste du programme. C'est entre le 08 et le 16 septembre que seront, en principe, observés le recours et le traitement des contentieux des candidatures, avant la publication de la liste définitive des candidats prévue le 17 septembre 2011. Les élections proprement dites demeurent fixées au 28 novembre 2011.

C'EST PARTI POUR LA BATAILLE PRESIDENTIELLE
Le sommet du processus électoral reste, sans conteste, l'élection présidentielle. Chaque candidat devra apporter, lors du dépôt de sa candidature, sa caution de 50 millions FC, soit environ 52.000 USD. Non remboursable bien-sûr. Une légère hausse tout de même par rapport au montant de 50.000 USD exigé en 2006.
Si trois noms parmi tant d'autres émergent du lot - Joseph Kabila, Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe - il faut tout de même attendre que ces candidats déposent leurs candidatures pour être définitivement fixé. C'est surtout là que l'avant-goût de la campagne électorale plantera le décor de la bataille présidentielle.
Si, du côté de la Majorité présidentielle et alliés, il n'y aura aucun changement là où Joseph Kabila demeure le jocker, tous les regards seront tournés vers l'Opposition dont les membres émettent encore des sons discordants.  Or, une telle situation ne sera jamais à l'avantage de l'Opposition congolaise.
Car, pour faire mouche et inquiéter suffisamment leur adversaire principal, les opposants devront brandir une candidature unique ou commune, c'est selon. Mais, jusqu'à preuve du contraire, même le cadre des négociations pour permettre aux uns et aux autres de parler le même langage, ne semble pas être du goût de tout le monde.
Là où l'UDPS et ses alliés parlent de candidat unique de l'Opposition en la personne de M. Etienne Tshisekedi, un autre camp, toujours de l'Opposition avec Léon Kengo, Vital Kamerhe … préfèrent l'expression "candidat commun" ou  "candidature commune" sous-entendant des négociations.
Mais, pour ce qui est de la bataille présidentielle, c'est bel et bien parti depuis hier. Etienne Tshisekedi ouvrira-t-il encore les hostilités pour le dépôt de sa candidature après avoir été le premier, en décembre 2010, à être investi candidat président de la République par son parti ? Joseph Kabila, apparemment, ne le fera qu'en dernière minute.

DES PREALABLES RISQUENT DE SE MUER EN DISTRACTION POUR L'OPPOSITION
Du côté de l'Opposition congolaise, on en est encore aux préalables portant sur le nettoyage du fichier électoral et sur plusieurs autres points. Déjà, après le raté observé mardi dernier pour la signature du Code de bonne conduite, l'exploit risque d'être réédité ce samedi, une deuxième date fixée par la Ceni pour ce faire. Certains leaders de l'Opposition ont déjà annoncé les couleurs en indiquant qu'ils se prendraient pas part à la signature du Code de bonne conduite tant que les préalables déposés au siège de la Ceni ne trouveront pas de réponses.
Il ne serait pas à écarter, à cette allure, que même le dépôt des candidatures connaisse un petit sabotage aussi longtemps que les préalables seront ignorés par la Ceni ? Ce qui, à la longue, risque de constituer une distraction pour les opposants eux-mêmes à l'approche des élections et face aux pressions de la Communauté internationale. Si les acteurs signent ce samedi, l'Opposition portera la responsabilité du blocage.
Car, avec le satisfecit et le soutien que la Communauté internationale apporte à la Ceni, il sera difficile de bloquer la machine pendant longtemps. Surtout lorsque c'est dans les milieux de l'Opposition qu'on attend certains appels à la prolongation du processus électoral.  A moins que le Parlement, décidant de prendre le président de la Ceni au mot, dépasse la date butoir du 10 août 2011 sans avoir adopté l'annexe à la loi électorale. Ce qui, si Daniel Ngoy Mulunda met sa menace à exécution, ouvrira la voie au découplage des élections.
De cette manière, la présidentielle pourrait bien se tenir le 28 novembre comme promis et les législatives seraient renvoyées aux calendes grecques. Bien entendu, pour l'Opposition, le pasteur Ngoy Mulunda aurait ainsi ouvert la voir à la reconduction de Joseph Kabila.

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  • : Debout Congolais
  • : Nous n'avons qu'une seule voie, je souligne; nous devons faire la révolution, nous devons prendre le peuple Congolais, le mettre debout et prendre ce qui reste de notre armée, de notre police, de notre sécurité pour bouter hors d'état de nuire cette structure étrangère( KABILA et son système) qu'on nous à imposé . Les citoyens congolais ont le droit de manifester pacifiquement à propos des limites du mandat présidentiel sans se faire attaquer par des voyous recrutés à cet effet. L’implication apparente de hauts responsables de la sécurité et du parti au pouvoir dans les attaques violentes montre jusqu’où les autorités sont capables d’aller pour stopper les manifestations de l’opposition.
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